Cynthia Montier est artiste et chercheuse à Strasbourg. Diplômée d’une maitrise de recherche-création en art de l’Université de Strasbourg et de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), le travail de Cynthia Montier témoigne d’une relation forte avec l’espace public et d’un attachement à la notion de groupes, de corps collectifs et de communautés. L’artiste se forme également au droit des étrangers et aux droits culturels, à la suite de la formation des plasticiens intervenants (CFPI) à la Haute école des arts du Rhin (HEAR) de Strasbourg. Depuis les champs de l’anthropologie sociale et dans une approche participative, Cynthia Montier développe une démarche artistique entre co-création et intervention, pratiques rituelles, communautaires et performatives. Elle s’intéresse aux mémoires collectives, aux modes d’expressions intentionnels et aux appropriations symboliques, qui relèvent d’un engagement social ou d’une forme de dévotion, le plus souvent en faveur d’une justice. De fait, Cynthia Montier accorde une importance aux notions d’appartenance, d’amitié, de croyance, d’attachement, de lien et de lutte. Fortement influencée par les récits, les pratiques, les affects ou les objets qui émanent de ses rencontres, l’artiste génère des espaces relationnels en utilisant diverses méthodologies issues des champs de l’éducation populaire, des pédagogies critiques, communautaires ou des savoirs féministes. En écho à des formes existantes issues d’un champ historique ou des mouvements sociaux, l’artiste propose une diversité de formats et de dispositifs participatifs investissant une activation spécifique (de l’entretien au workshop, de l’enquête à la performance, du rituel à la manifestation, de l’archive votive à l’objet parlant), comme autant de supports à l’intuition.

Depuis 2019, elle forme un duo avec Ophélie Naessens qui explore la notion de socialité minérale et de pédagogies rituelles à travers le prisme de formes dialogiques, d’enquêtes et de performances naviguant entre pédagogie, militantisme et rituels de pierre. Elle porte avec Sophie Prinssen le projet «Activismes Ésotériques – Magie · Performance · Résistance» (depuis 2021) : un «coven de recherche», réuni en un groupe de travail rituel et militant qui donne lieu à des temps de recherche et à des performances dans l’espace public, à laquelle le dix neuvième numéro de la revue Proteus consacre un article dans le numéro dédié : « Le rituel dans l’art ». Son travail a été notamment présenté à la Ferme du Buisson (Noisiel), à l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne, au 49° Nord 6° Est Frac Lorraine (Metz), au Magasin des Horizons (Grenoble), au Printemps de Septembre (Toulouse), au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg mais aussi à l’international à AQB (Budapest), au Japanisches Palais (Dresde), au Centre of Gravity (Bristol), à la Kleine Humboldt Galerie (Berlin) ainsi qu’au Richter (Moscou), la Royal Holloway School (Londres), le musée ethnographique national de Roumanie ASTRA Museul (Sibiu), et le centre de recherche sur l’art contemporain IUNO (Rome).

Cynthia Montier bénéficie en 2021 du soutien de la DRAC Grand- Est avec Abdul-Hadi Yasuev pour la réalisation de leur œuvre karma. Ses œuvres et protocoles font partie des collections du Magasin des Horizons, du Frac PACA, de l’Artothèque de Strasbourg, et de l’IAC Villeurbanne.

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